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Les chutes du Niagara, côté canadien

Dans la région des Grands Lacs, à 2h de route de Toronto, les chutes du Niagara marquent de façon majestueuse la frontière entre le Canada et les États-Unis.

Un panneau en amont des chutes
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Lecture : 5 min

Les chutes du Niagara sont rarement sur le chemin naturel qui relie deux étapes d’un road-trip en Amérique du Nord. Bien au contraire, situées à la frontière entre le Canada et les États-Unis, elles forment plutôt un cul-de-sac. Pourtant, la question d’y faire un crochet ne se pose que rarement, tant le détour semble évident.

Un petit détour de deux heures de route (à peine) depuis la mégapole canadienne la plus proche, Toronto ? Bien sûr ! Un bien modeste effort pour aller contempler un lieu des lieux mythiques de l’Amérique du Nord.

Les chutes du Niagara : pas les plus hautes, mais les plus connues !

Coupons court au suspens dès maintenant : non, les chutes du Niagara ne sont ni les plus hautes, ni les plus puissantes du monde. Avec « à peine » 57 mètres, soit l’équivalent d’un immeuble de vingt étages environ tout de même, elles figurent loin derrière le Salto Ángel vénézuélien et son saut de… 807 mètres !

Question débit, les chutes du Niagara sortent toutefois du lot. Elles sont en effet particulièrement larges, en particulier pour les chutes du Fer-à-Cheval. Leur débit maximal peut ainsi atteindre les 2800 m3 par seconde ! Un chiffre qui confère aux chutes du Niagara le statut respectable de plus puissantes chutes d’eau en Amérique du Nord.

Mais ces chiffres ne valent pas grand-chose par rapport à la seule mesure qui importe : celle de leur popularité. Peu importe le critère retenu et leur classement réel, les chutes du Niagara figurent sans aucun doute parmi les plus connues au monde. Le fruit sans doute de décennies d’efforts pour faire des chutes du Niagara un haut lieu du tourisme nord-américain.

Aujourd’hui, les plus grandes années, ce sont en effet près de 30 millions de visiteurs annuels qui se rendent près des chutes du Niagara.

Une merveille de la nature apprivoisée par les humains

Mais au fait, pourquoi parle-t-on des chutes du Niagara ? En réalité, elles sont au nombre de trois. Les plus connues sont les chutes du Fer-à-Cheval. Comme leur nom l’indique, elles forment un grand fer-à-cheval, sur plus de 800 mètres de large. Les chutes du Fer-à-Cheval sont majoritairement canadiennes, et font la fierté du Canada.

Deux autres chutes forment les chutes du Niagara, côté américain cette fois. Il s’agit des grandes chutes américaines, qui s’étendent sur près de 300 mètres mais sont moins hautes (34 mètres). Juste à côté, le Voile de la Mariée est la dernière chute, elle aussi du côté des États-Unis.

Frontière naturelle entre le Canada et les États-Unis, les chutes du Niagara marquent aussi la séparation entre deux des Grands Lacs : le lac Érié en amont, et le lac Ontario en aval.

Dès le 18e siècle, l’homme a cherché à apprivoiser cette merveille de la nature. D’abord exploité comme source d’énergie pour alimenter de petites industries, les chutes du Niagara sont aujourd’hui en partie régulées en amont par plusieurs centrales hydroélectriques.

Mais c’est bien l’industrie du tourisme qui, à partir du siècle suivant, a façonné les abords du site naturel. Pour le meilleur, comme pour le pire. Au cours du 20e siècle, des mesures sévères sont prises pour endiguer le développement incontrôlé des infrastructures touristiques. Un encadrement nécessaire tant le tourisme risquait de mettre en péril la beauté naturelle du site des chutes du Niagara.

Que faire lors d’une visite aux chutes du Niagara ?

Ne l’oublions pas trop vite : malgré une certaine allure de Disneyland à certains endroits, les chutes du Niagara restent un lieu naturel. Il est ainsi tout à fait possible de profiter de la beauté du site en s’y promenant simplement, le long des voies piétonnes bien aménagées.

Il est ainsi possible, côté canadien, de s’approcher librement du saut des chutes du Fer-à-Cheval, les plus impressionnantes.

Pour saisir au mieux toute la puissance des chutes du Niagara, c’est bien au pied des chutes du Niagara, sur l’eau, qu’il faut aller ! Évidemment, plusieurs compagnies de bateaux sont présentes sur place et proposent, l’été du moins, des croisières. Les ponchos de pluie sont nécessaires… mais fournis !

Autre point de vue incontournable sur les chutes du Niagara : en prenant de la hauteur. La Skylon Tower, ouverte en 1965, permet d’admirer les chutes du Niagara à 160 mètres au-dessus du niveau de la rue. Si vous souhaitez prendre votre temps, il est possible de manger dans un restaurant situé au cœur d’une plateforme d’observation, qui tourne à 360° durant votre repas. Rassurez-vous, le mouvement est lent et vous n’aurez pas le mal de l’air…

Dernière option, bien plus coûteuse, le vol en hélicoptère au-dessus des chutes du Niagara. Impossible de ne pas entendre, durant votre visite sur place, les allers-retours incessants des hélicoptères qui transportent des touristes. On vous laisse juger si les souvenirs susceptibles d’être laissés par une telle expérience valent bien le coût, aussi bien financier qu’environnemental.

Informations pratiques

  • Depuis Toronto, il est facile de rejoindre Niagara Falls en bus. Compter environ 2h de route par trajet pour environ 50 CAD l’aller-retour (environ 35€). Il est possible de faire l’aller-retour dans la journée.
  • Côté canadien, les croisières au pied des chutes sont opérées par Niagara citycruises. Attention : l’hiver (entre novembre et avril…), la glace rend impossible les croisières !
  • Pour la Skylon Tower, les informations sont sur le site officiel de la Skylon Tower.

Cet article a été rédigé sur la base de voyages effectués en août 2011 et mars 2019.

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