« Sur la Route 66, la ville d’Amboy sort d’un long sommeil » (Courrier International, 24 août 2024)
Au cœur du désert de Mojave, la ville fantôme d’Amboy, autrefois un incontournable de la légendaire Route 66, tente de renaître sous l’impulsion de Kyle Okura, comme le relate le Los Angeles Times, repris cette semaine dans un article traduit par Courrier International.
Fondée au XIXe siècle et prospère jusqu’aux années 1970, Amboy a vu son déclin s’accélérer avec la construction de l’Interstate 40, qui a détourné la majorité du trafic. Aujourd’hui, la ville ne compte plus aucun résident permanent, mais elle attire encore des visiteurs intrigués par son passé.
Héritier de la ville après le décès de son père, surnommé « The Chicken Man », Kyle Okura s’est donné pour mission de restaurer ce coin perdu de Californie. Son père, qui avait acheté Amboy pour 425 000 dollars, y voyait un potentiel unique, une vision que Kyle partage désormais. « Il n’y a rien de comparable et il est impossible de reproduire quelque chose comme Amboy », affirme-t-il, conscient de l’importance de cet héritage.
Malgré les obstacles, notamment les récentes fermetures de routes causées par des tempêtes (notamment à l’est d’Amboy, sur le tracé californien de la route 66), Kyle s’efforce de relancer l’activité locale. Son objectif : rénover la station-service emblématique Roy’s et rouvrir le motel attenant. Pour Kyle, l’enjeu est de faire d’Amboy un « musée vivant », un lieu où le temps semble s’être arrêté dans les années 1950, tout en s’adaptant aux attentes des voyageurs contemporains.
À l’approche du centenaire de la Route 66 en 2026, Kyle espère rendre hommage à son père en transformant Amboy en un site touristique durable, affirmant que « sa destinée est d’aller de l’avant ».
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« Changer de place en avion ou en train pour rendre service » (Le Monde, 24 août 2024)
Dans un article publié cette semaine par Le Monde, le journal revient sur « une fausse bonne idée » en voyage : l’échange de sièges. Le Monde nous rappelle ainsi que l’apparente simplicité d’un échange de sièges lors d’un voyage, souvent perçu comme un petit geste de courtoisie, peut rapidement tourner au cauchemar.
Ce geste, censé rapprocher des proches, place en réalité la personne sollicitée dans une position inconfortable. Comme le note le journal, « la proposition lui rappelle qu’il ne pèse guère dans la rationalisation des bonheurs collectifs ».
La situation est d’autant plus délicate que la personne qui refuse un tel échange risque de passer pour égoïste, même si elle a de bonnes raisons de conserver son siège. Le Monde croit d’ailleurs observer une réticence croissante des voyageurs à changer de siège, soulignant « la crainte que l’insatisfaction soit contagieuse ».
Un siège, après tout, n’est pas qu’un simple numéro : il devient, le temps d’un trajet, un espace personnel et rassurant. Elle en veut pour illustration la décision récente de la compagnie aérienne Southwest, qui vient d’annoncer qu’elle renoncera au placement libre dans ses avions. Une pratique qu’elle appliquait depuis cinquante ans aux États-Unis !
« Au Royaume-Uni, ces lieux de tournage attirent les visiteurs du monde entier » (Le Figaro, 26 août 2024)
Le Figaro s’intéresse cette semaine à une nouvelle tendance voyage, qui bénéficie notamment au Royaume-Uni : le set-jetting. Le journal relève ainsi que le Royaume-Uni est devenu une destination phare pour les voyageurs attirés par les lieux de tournage de films et séries.
Des classiques comme James Bond ou Harry Potter aux récents succès comme Bridgerton ou Game of Thrones, le pays séduit les touristes du monde entier. Tegan Shirdon, une touriste australienne interrogée dans l’article, illustre cette tendance, un peu folle sur le plan environnemental : « Il n’y a pas beaucoup de films là d’où je viens, donc je dois prendre un vol de 17 heures pour aller à l’autre bout du monde si je veux visiter des lieux de tournage. »
Le phénomène du set-jetting, en plein essor depuis la pandémie, est alimenté par les plateformes de streaming. Selon Robin Johnson de VisitBritain, cité par Le Figaro, « il n’existe pas de meilleur moyen pour promouvoir une destination qu’un film ou une série à succès ». Les autorités britanniques misent sur ce levier pour attirer davantage de visiteurs et de producteurs, renforçant ainsi l’image du Royaume-Uni comme l’un des meilleurs endroits au monde pour le cinéma et la télévision.
La série Bridgerton à elle seule a rapporté 5,8 millions d’euros à l’économie locale, illustrant l’impact économique significatif de ce nouveau type de tourisme.
« Aux États-Unis, un filtre instagram maintient les touristes à distance des animaux sauvages » (GÉO, 28 août 2024)
Le magazine GÉO rapporte qu’un office de tourisme dans le Wyoming, aux États-Unis, a lancé un filtre Instagram innovant pour protéger les visiteurs et la faune sauvage de Jackson Hole. Cette région, riche en biodiversité, attire de nombreux touristes, mais certains s’approchent dangereusement des animaux pour obtenir la photo parfaite, oubliant les règles de sécurité.
Le filtre, appelé « Selfie Control », vise à garantir une distance sécuritaire entre les touristes et cinq espèces locales, dont les bisons et les ours. Son fonctionnement est simple : il aide les utilisateurs à estimer la distance correcte en ajustant la taille de l’animal dans le cadre. « Nous ne souhaitons pas dissuader les visiteurs d’aller voir ces animaux, mais nous essayons de leur fournir les outils pour le faire de manière plus responsable », explique Crista Valentino, directrice exécutive du conseil du tourisme.
Face à l’augmentation du nombre de visiteurs dans les parcs nationaux, dans un pays qui possède bien d’autres atouts que ses grandes villes, cette initiative devient cruciale. En effet, des incidents tragiques, comme l’attaque d’une femme par un bison dans le parc national de Yellowstone, soulignent l’importance de maintenir une distance respectueuse. L’initiative pourrait inspirer, d’après GÉO, d’autres pays à la faune remarquable comme l’Australie.
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« Le Guide Michelin arrive au Québec » (LaPresse.ca, 29 août 2024)
Enfin, le journal canadien La Presse nous apprend que le célèbre Guide Michelin, reconnu pour ses prestigieuses étoiles gastronomiques, s’apprête à faire son entrée au Québec en 2025. Les inspecteurs du guide parcourent actuellement la province pour sélectionner les établissements qui figureront dans cette première édition québécoise, faisant du Québec la 12e destination en Amérique du Nord à rejoindre ce club sélect.
Le Québec, dont la gastronomie est le deuxième atout touristique après la nature, a été activement courtisé par Michelin. Geneviève Cantin, présidente de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, souligne que « Michelin a vraiment de l’appétit pour le Québec », ce qui a facilité les négociations. L’initiative, soutenue par divers organismes touristiques et économiques, inclut un investissement de 450 000 $ sur trois ans.
Les acteurs du milieu gastronomique, comme François-Emmanuel Nicol du restaurant Tanière3, voient cette arrivée comme une opportunité de mettre en valeur la diversité culinaire du Québec, au-delà de Montréal. « La présence de Michelin ajoutera une corde à notre arc », affirme Vanya Filipovic, copropriétaire de Mon lapin, reconnu comme Meilleur restaurant du Canada.
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