Au programme cette semaine : un métro très artistique à Naples, un savoir-faire unique à Bangkok, cinq choses à savoir sur Macao, des coiffures florales boostent le tourisme en Chine et un road-trip à la sauce suédoise ! Pour recevoir cette revue de presse par courriel, abonnez-vous gratuitement à notre newsletter.
« À la découverte du métro très artistique de Naples » (Les Échos, 14 décembre 2024)
Les Échos nous font prendre le métro de Naples, décrit comme une véritable galerie d’art contemporain. Avec 250 œuvres réparties dans 20 « Stations de l’Art », ce projet unique, lancé dans les années 1990, mêle architecture et design de pointe, transformant un simple trajet en une expérience esthétique. Parmi les stations remarquables de cette ville d’Italie, Toledo, classée plus belle d’Europe par The Daily Telegraph, nous plonge dans les abysses méditerranéennes grâce à des mosaïques bleues et un puits de lumière.
Dernière création, la station Chiaia, inaugurée en 2024, propose un voyage mythologique inspiré de la culture gréco-romaine, imaginé par Peter Greenaway. L’architecte Uberto Siola a conçu un parcours lumineux et onirique, où chaque niveau incarne une divinité, d’Ovide à Hadès, représenté par une coupole rouge ornée de 320 yeux.
Ce projet révolutionnaire ne se limite pas à la décoration : il démocratise l’art contemporain en touchant un public large. « Dans une ville souvent associée à ses défis sociaux et économiques, il était essentiel d’insuffler de l’art dans la vie quotidienne des Napolitains », explique Fabrizio Conte, expert en conservation. Le métro napolitain, véritable musée souterrain, s’impose aujourd’hui comme une attraction incontournable pour ses habitants et ses millions de visiteurs.
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« À Bangkok, le savoir-faire en or des vanniers de bambou » (Le Monde, 15 décembre 2024)
Cette semaine, un article du Monde raconte la célébration du savoir-faire artisanal thaïlandais dans la nouvelle boutique Dior de Bangkok, ouverte le 8 décembre. La maison de luxe a collaboré avec des artistes locaux, notamment Korakot Aromdee, designer d’intérieur renommé pour ses créations en bambou. Ce dernier a habillé le Café Dior de fresques murales en relief et de mobilier sculptural, utilisant des techniques traditionnelles de torsade et de fumage du bambou transmises par son grand-père.
Korakot Aromdee incarne un pont entre tradition et innovation, intégrant à ses œuvres des matériaux organiques comme le rotin, les feuilles de bananier ou d’ananas. Ses collaborations avec des communautés rurales de Thaïlande, comme les vanniers de Bang Chao Cha ou les pêcheurs de Pak Poon, enrichissent son travail tout en soutenant économiquement ces groupes. « Grâce à cette carte blanche, nos artisans peuvent apprendre à s’adapter, en combinant l’art local et le style français », confie l’artiste au Monde.
Cette démarche illustre la volonté de Dior de conjuguer luxe et localisme, en faisant écho aux enjeux contemporains de préservation culturelle. Comme le souligne Le Monde, « cette fusion entre design moderne et traditions thaïlandaises transforme une boutique en véritable œuvre d’art vivante ».
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« Cinq choses à savoir sur Macao, capitale asiatique des casinos » (GEO, 18 décembre 2024)
Le magazine GEO consacre un article à Macao, l’ancienne colonie portugaise rétrocédée à la Chine en 1999. Macao y est décrite comme un territoire fascinant où traditions européennes et chinoises cohabitent. Ce territoire semi-autonome célèbre cette année les 25 ans de son retour à la Chine sous le principe « Un pays, deux systèmes », garantissant son autonomie économique et juridique jusqu’en 2049.
Macao, qui fut le premier comptoir européen en Asie au XVIᵉ siècle, est aujourd’hui mondialement connue comme la capitale asiatique du jeu. Avec 30 casinos générant des recettes quatre fois supérieures à celles de Las Vegas, la ville attire des millions de visiteurs, dont 39,4 millions en 2019. Cependant, cette dépendance économique aux jeux d’argent, représentant 80 % des revenus locaux, pousse les autorités à tenter une diversification.
Malgré son développement effréné, Macao conserve un riche patrimoine. Son centre historique, inscrit à l’UNESCO, abrite des vestiges tels que les ruines de la cathédrale Saint-Paul et des façades baroques témoignant de l’influence portugaise. Aujourd’hui encore, le portugais demeure une langue officielle et les célèbres tartes aux œufs incarnent ce mélange culturel unique.
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« Quand les coiffures florales du village chinois Xunpu font croître le tourisme local » (Courrier international, 19 décembre 2024)
Un article relayé par Courrier international évoque comment les coiffures florales traditionnelles du village de Xunpu, en Chine, qui connaissent un regain d’intérêt, dynamisent l’économie locale. Appelées zanhua, ces ornements, portés depuis plus de 800 ans, symbolisent la bénédiction et témoignent d’un riche héritage culturel remontant aux dynasties Tang et Yuan. Selon le China Daily, ces coiffures nécessitent un rituel précis : « Un chignon fixé avec un ruban rouge, orné de guirlandes de fleurs fraîches ou en soie ».
Aujourd’hui, ces traditions sont revisitées par des entrepreneuses locales. Huang Liyong, par exemple, a modernisé cet art avec des coiffes adaptées aux styles actuels, attirant des visiteurs grâce aux réseaux sociaux. Un autre atelier, dirigé par Huang Yue, propose des expériences immersives incluant confection de coiffes, maquillage et photographie en costumes traditionnels. Ces initiatives séduisent des millions de visiteurs : en novembre dernier, plus de 7 millions de personnes ont exploré Xunpu, contre 50 000 par jour en moyenne l’année précédente.
Inscrite au patrimoine culturel immatériel depuis 2008, cette pratique est devenue un pilier touristique. Comme le souligne le China Daily, elle illustre comment un artisanat ancien peut se transformer en levier économique et culturel, mêlant tradition et innovation.
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« Road-trip à la suédoise : sur les traces des noms des meubles IKEA » (GEO, 19 décembre 2024)
Enfin, pour terminer la semaine, le magazine GEO nous dévoile le périple étonnant imaginé par Kevin Lynch, un Américain installé en Suède : transformer les noms des meubles IKEA en itinéraire de voyage. Ce passionné de périples insolites a traversé 21 comtés suédois et parcouru 4 600 kilomètres pour relier des lieux comme Kallax, Tärnö ou Örskär, qui ont inspiré le géant du design scandinave. Avec son chien Umlaut pour compagnon, il a découvert des régions méconnues, affirmant : « L’objectif était de vivre une expérience unique dans chaque lieu et de rencontrer les habitants. »
Ce road-trip, né d’une curiosité pour l’origine des noms, a révélé une surprise : la plupart des habitants ignoraient qu’un produit IKEA portait le nom de leur ville, et l’information suscitait peu d’enthousiasme. Lynch observe qu’aux États-Unis, les réactions auraient probablement été plus festives.
Au-delà de l’anecdote, cette aventure met en lumière une facette méconnue de la Suède. Frösön, une île qui a inspiré une collection de coussins, est restée la découverte préférée de Lynch : « Il paraît qu’on peut y skier en hiver. J’aimerais vraiment y emmener ma femme. » Ce voyage, hors des sentiers battus, illustre une nouvelle manière d’explorer un pays tout en revisitant l’univers d’une marque mondiale.
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