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Florence dans les pas du David de Michel-Ange

La capitale toscane jouit d'une richesse artistique immense, dont le David constitue l'un des chefs-d’œuvre. Découverte de trois lieux associés à la statue.

David à Florence
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Berceau de la Renaissance, Florence a vu naître ou accueilli au cours de leur vie un éventail impressionnant de grands noms comme Léonard de Vinci, Botticelli, Donatello ou Michel-Ange. Autant de personnalités qui ont contribué à offrir à la ville italienne son patrimoine artistique exceptionnel et à lui forger sa réputation à travers le monde.

Avec ses innombrables musées, palais et autres églises, on peut vite ne plus savoir où donner de la tête en arpentant les vieilles rues de Florence. C’est sans compter sur le fil rouge de cet article, le David de Michel-Ange, qui nous mènera à travers quelques lieux emblématiques de la ville.

Le Palazzo Vecchio, où tout a (presque) commencé

L’histoire du David remonte à la deuxième moitié du Quattrocento. Pour décorer la cathédrale Santa Maria del Fiore qui venait d’être achevée quelques années plus tôt, une commande est passée à l’artiste florentin Agostino di Duccio pour sculpter une statue monumentale. Celui-ci récupère un bloc de marbre issu des carrières de Carrare, à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Florence, mais le bloc se révèle rapidement trop difficile à travailler.

Plusieurs artistes tenteront de poursuivre le travail, mais en se heurtant eux aussi aux mêmes difficultés. Le bloc restera ainsi délaissé pendant presque quarante ans au sein des ateliers de la cathédrale, jusqu’en 1501 où Michel-Ange en récupère la charge afin de concrétiser la commande du David.

Le génie toscan parviendra à dépasser les contraintes du bloc, notamment en enserrant une brèche délicate dans ce qui deviendra l’espace entre le torse du David et son bras droit. La statue peut finalement être dévoilée le 23 juin 1503.

Reste à lui trouver une place. Le lieu initialement prévu sur la cathédrale n’est plus envisageable et, après avoir un temps songé à la Loggia de la Seigneurie, la statue est finalement installée en juin 1504 juste à l’entrée du Palazzo Vecchio, aujourd’hui devenu un musée et surtout l’hôtel de ville de Florence.

La Galleria dell’Accademia, son lieu de conservation

L’immense statue y restera là, solidement ancrée sur son socle, pendant plusieurs siècles. Elle résistera aux différents assauts qu’a pu connaître la cité des Médicis, même si certains lui auront causé quelques dégâts, à l’image du siège de 1527 où un projectile malencontreux lui cassera le bras gauche. Un affront à l’Art heureusement vite restauré quelques dizaines d’années plus tard, sur ordre de Cosme de Médicis.

Panorama à Florence
Le panorama exceptionnel sur Florence depuis la Piazzale Michelangelo, avec la vue sur le Duomo (à droite) et le Palazzo Vecchio (au centre)

Mais c’est l’épreuve du temps qui sera la plus fatale à l’œuvre. Exposée en plein air, sans la protection contre les intempéries qu’aurait pu lui offrir la Loggia de la Seigneurie à quelques mètres de là, l’état du David se dégrade.

Au début du dix-neuvième siècle, on tente un programme de nettoyage et de restauration. Mais les techniques de l’époque ne sont pas au point, et l’opération tourne au fiasco, en faisant plus de mal que de bien…

Finalement, en 1866, il est décidé que le chef d’œuvre de Michel-Ange sera transféré sous les arcades de la Galleria dell’Accademia. Il faudra cinq jours pour que la sculpture parcourt le kilomètre qui la sépare de son abri définitif, sur un chariot spécialement conçu pour l’occasion.

Une réplique en bronze Piazzale Michelangelo

Depuis, une réplique en marbre a été installée devant le Palazzo Vecchio, à l’emplacement originel où la statue avait été installée.

Ce n’est pas la seule réplique du David visible à Florence : une copie en bronze est également visible sur l’esplanade de la Piazzale Michelangelo, en traversant l’Arno vers le sud-est de la ville, parmi d’autres reproductions d’œuvres du maître italien qui a donné son nom à l’esplanade.

Réalisée en 1869 par l’architecte Giuseppe Poggi, un Florentin lui aussi, la réplique présente en réalité peu d’intérêt. Mais le panorama splendide depuis la place sur l’une des plus belles villes d’Italie vaut bien le déplacement.

Informations pratiques


Cet article a été rédigé sur la base d’un voyage effectué en septembre 2016.

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