Tintin, Spirou, Lucky Luke, Achille Talon, Blake et Mortimer, Boule et Bill, Les Schtroumpfs… que de grands héros de la bande dessinée qui ont tous un point commun : ils sont nés sous le crayon d’un auteur belge ! Dans le Plat pays, la bande dessinée n’est pas seulement un art, c’est quasiment une religion.
Pour célébrer le « neuvième art », Bruxelles se devait d’ériger un musée à son honneur. C’est ainsi que depuis 1989, Bruxelles abrite le centre belge de la bande dessinée. Un musée entièrement consacré à l’art de la bande dessinée, qui ravit petits et grands, belges et non-belges…
Le centre belge de la bande dessinée, un modèle de l’architecture Art nouveau
Le centre belge de la bande dessinée se situe à une dizaine de minutes à pied au nord de la Grand-Place de Bruxelles. On y accède très facilement depuis l’hyper-centre bruxellois. Avant même d’entrer à l’intérieur du bâtiment, il faut prendre le temps d’admirer la façade du bâtiment.
Le centre belge de la bande dessinée est en effet un bâtiment à l’architecture étonnante. C’est un modèle d’architecture Art nouveau en Belgique. Les grandes fenêtres et la façade en pierre sculptée ne laissent aucun doute.
On doit le bâtiment à l’architecte belge Victor Horta. D’ailleurs, l’architecte a laissé son nom à la brasserie du centre belge de la bande dessinée. Victor Horta, connu pour avoir introduit l’Art nouveau en Belgique, a conçu ce bâtiment au tout début du vingtième siècle. Il répondait alors à la commande de Charles Waucquez, un important commerçant de tissus à Bruxelles. Le bâtiment allait quelques années plus tard accueillir les grands magasins Waucquez, une institution du commerce bruxellois.
À l’intérieur du bâtiment qui accueille aujourd’hui le centre belge de la bande dessinée, on retrouve tous les marqueurs de l’architecture Art nouveau. L’imposant réverbère au centre de l’entrée ne suffit pas à détourner l’attention de l’escalier monumental qui mène à l’étage. Une fois à l’étage, on est frappé par la grande verrière du bâtiment. Elle inonde de lumière cet immense espace autrefois dédié au commerce de gros.
un musée pour tout savoir sur la bande dessinée à Bruxelles
Mais bien sûr, si l’on vient à Bruxelles visiter le centre belge de la bande dessinée, ce n’est pas juste pour apprécier l’architecture d’un bâtiment, aussi belle soit-elle. C’est surtout pour en apprendre plus sur la bande dessinée !
Sur ce point non plus, le centre belge de la bande dessinée ne décevra pas les amateurs du neuvième art. Dès l’entrée, des sculptures en résine se font écho des plus grandes aventures de la bande dessinée belge : Spirou, Tintin… Ici, même les toilettes du centre rappellent que vous vous trouvez dans un lieu dédié à la bande dessinée…
La richesse du centre belge de la bande dessinée semble résider dans la variété et la fréquence de ses expositions temporaires. Ainsi, au moment de ma visite, le musée laissait place à une exposition sur Le loup en slip (une bande dessinée… française, le comble !). L’occasion d’en apprendre plus sur le processus créatif de la bande dessinée, avec de nombreux story boards (ou scénarimages, en bon français) originaux. Exposées en regard des planches finales, elles permettent de mieux comprendre le travail de l’autrice.
Une deuxième exposition temporaire était quant à elle consacrée à la bande dessinée flamande. Dans cette partie, la découverte est totale et les héros méconnus. Mais c’est toujours l’occasion de découvrir comment une bande dessinée naît. On suit ainsi les différentes étapes du processus créatif, des premiers traits de crayon jusqu’à la mise en couleurs de la couverture.
Une dernière exposition temporaire célébrait enfin le 77e anniversaire des éditions Lombard. La célèbre maison d’édition belge a notamment publié pendant plus de quarante ans le célèbre Journal de Tintin. L’exposition est l’occasion de se replonger dans tous les grands classiques de la bande dessinée belge… mais on peut peut-être regretter le manque de pièces originales rares.
À ne pas manquer à Bruxelles : la visite de l’Atomium, symbole de l’Exposition universelle de 1958 (billet combiné avec le Design Museum).
Plus qu’un musée, un lieu qui fait vivre la bande dessinée à Bruxelles
Si j’ai pu vous présenter le centre belge de la bande dessinée de Bruxelles comme un musée, remarquez tout de même que… le nom du lieu ne comporte pas le mot « musée ». Car la bande dessinée à Bruxelles est un art vivant, qui ravit petits et grands, de 7 à 77 ans… et le centre belge de la bande dessinée sait le rappeler comme il se doit.
Au rez-de-chaussée, le centre dispose d’une petite boutique, finalement pas très grande par la taille, mais immense par la richesse de ses références. Vous trouverez de tout, des grands classiques de la bande dessinée belge jusqu’à des références plus confidentielles. Un (petit) rayon est même consacré à la bande dessinée internationale. Les produits dérivés ne sont pas en reste.
À côté de la boutique se trouve également une bibliothèque. Jetez‑y un coup d’oeil, car le centre belge de la bande dessinée abrite la plus grande bédéthèque du monde ! À Bruxelles, on ne fait pas les choses à moitié…
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Informations pratiques
- Le centre belge de la bande dessinée (20 Rue des Sables, à Bruxelles) est ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h. Les mois d’été (juillet et août), il ouvre également le lundi. Le musée reste fermé le 25 décembre et le 1er janvier.
- Vous retrouverez toutes les informations utiles sur les expositions en cours sur le site officiel du centre belge de la bande dessinée.
- Le billet d’entrée au musée coûte 13€. Il existe des réductions et un pack famille. Pour faire des économies, vous pouvez aussi acheter la Brussels Card ou le Art Nouveau Pass. Ces passes incluent l’entrée au centre belge de la bande dessinée.
Cet article a été rédigé sur la base d’un voyage effectué en mars 2024.
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