Au programme cette semaine : l’Europe en train, une croisière géopolitique le long du Mékong, cinq musées parisiens à découvrir gratuitement, une solution étonnante pour éloigner les éléphants au Kenya, un record du monde battu par un corail et… une interdiction des boîtes à clés ! Pour recevoir cette revue de presse par courriel, abonnez-vous gratuitement à notre newsletter.
« J’ai traversé l’Europe en train, de la mer Noire au cercle polaire » (GÉO, 10 novembre 2024)
Dans un récit captivant pour le magazine GÉO, un reporter retrace son voyage en train à travers l’Europe, reliant Varna, en Bulgarie, à Narvik, en Norvège. Son parcours de 3882 km lui permet de s’immerger dans la diversité des paysages et cultures du continent. Depuis la mer Noire jusqu’au cercle polaire, le voyage s’annonce comme un retour à un mode de transport respectueux de l’environnement et propice aux rencontres.
Dans les premières étapes du périple, le journaliste s’arrête à Varna, ville balnéaire de Bulgarie où se mêlent touristes et locaux. « Mon idée, c’est une diagonale du rail du sud-est au nord-ouest du Vieux Continent », explique-t-il, soulignant l’aspect écologique et social du train, un « passe-frontières idéal » pour observer des scènes de vie et des panoramas inédits.
Alors qu’il traverse huit pays, l’auteur découvre des paysages variés, des forêts de Transylvanie aux fjords de Norvège. Chaque trajet, ponctué de rencontres avec des voyageurs aux motivations diverses, se déroule au rythme des trains parfois vieillissants mais offrant « des instantanés de vie » uniques. Le voyage s’achève sous le soleil de minuit à Narvik, illustrant la beauté sauvage du Grand Nord et la poésie du rail européen.
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« Le Mékong, un fleuve sous l’emprise de la Chine » (Le Monde, 10 novembre 2024)
Le Mékong, fleuve stratégique d’Asie du Sud-Est, est devenu un terrain d’influence majeure pour la Chine, souligne un article paru cette semaine dans le journal Le Monde. Pékin renforce son emprise en multipliant projets d’infrastructure et coopérations économiques dans la région. Parmi eux, le canal Funan Techo au Cambodge, financé à hauteur de 1,7 milliard de dollars, pourrait transformer les échanges locaux tout en assurant une présence chinoise accrue. « Rendre ces pays plus dépendants d’elle » résume un expert cambodgien, pointant la stratégie de la Chine pour s’assurer des alliés dans ce carrefour commercial.
Le Vietnam et les États-Unis expriment leurs préoccupations, particulièrement face aux enjeux de souveraineté. Tandis que le Cambodge s’enthousiasme pour les projets de Pékin, le Vietnam garde ses distances et les citoyens s’inquiètent des futures expropriations, illustrées par le témoignage d’un habitant de Chey Otdam II, qui espère seulement que « les compensations soient justes ».
Au-delà de l’économie, Le Monde évoque les implications sécuritaires : les infrastructures gérées par Pékin, souvent sous forme de concessions, offrent un contrôle stratégique sur des zones névralgiques. Le rapport rappelle que le Mékong, pour Pékin, n’est pas qu’un atout commercial, mais un moyen d’affirmer sa puissance dans une région historiquement convoitée.
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« Ces cinq musées parisiens que l’on peut visiter gratuitement » (Ouest France, 12 novembre 2024)
Ouest France s’intéresse cette semaine à cinq musées parisiens qui ouvrent gratuitement leurs collections permanentes aux visiteurs de la capitale. L’initiative permet d’explorer sans frais des œuvres emblématiques de l’art moderne, de l’histoire asiatique, ou encore de plonger dans l’intimité de grands artistes.
Parmi ces musées, le Musée Bourdelle présente les sculptures de l’artiste Antoine Bourdelle dans son propre atelier, rénové récemment en 2023, avec des jardins et salles dédiés à ses créations. À quelques arrondissements de là, le Musée d’Art Moderne de Paris, situé dans le Palais de Tokyo, rassemble des œuvres de Picasso, Matisse et autres grands noms du XXe siècle, permettant aux amateurs d’art moderne et d’art contemporain d’explorer ces collections, sans bourse délier.
Le Petit Palais, chef‑d’œuvre architectural, expose des pièces d’art européen depuis l’Antiquité jusqu’au XXe siècle. Enfin, la Maison de Victor Hugo et le Musée Cernuschi, dédiés respectivement à l’univers de l’écrivain et aux arts asiatiques, complètent cette sélection.
Pour Ouest France, ces musées gratuits « nous conduisent dans l’intimité de grands artistes » et offrent « un voyage dépaysant » à travers des siècles de création et d’histoire.
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« Kenya : une solution inattendue pour se protéger des éléphants » (Le Figaro, 13 novembre 2024)
Le Figaro nous partage une initiative insolite au Kenya : utiliser les abeilles pour éloigner les éléphants des cultures, réduisant ainsi les conflits entre ces géants et les agriculteurs locaux. Pour Charity Mwangome, fermière kenyane, les éléphants représentaient un véritable cauchemar, mais elle avoue : « Les clôtures de ruches sont venues à notre secours. » En effet, le bourdonnement intense de 70 000 abeilles peut suffire à faire fuir un éléphant de six tonnes.
Cette technique a été mise en place avec succès par l’association Save the Elephants, qui installe des clôtures de ruches autour des fermes. Une étude montre que dans 86% des cas, les pachydermes évitent les zones protégées par les abeilles, lesquelles sont suspendues de façon à être agitées dès qu’un éléphant s’en approche.
Ce projet a permis à de nombreux agriculteurs du Kenya de sécuriser leurs récoltes tout en générant un revenu supplémentaire grâce à la vente de miel.
Cependant, cette solution n’est pas sans défis. Les sécheresses récentes poussent parfois les abeilles à quitter les ruches, et les coûts d’installation restent élevés, bien que moins onéreux que les clôtures électriques. Les agriculteurs espèrent que cette méthode, malgré ses limites, leur apportera une paix durable face aux éléphants.
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« Le plus gros corail du monde observé par des scientifiques » (Courrier international, 14 novembre 2024)
Au large des îles Salomon, des scientifiques ont découvert un corail d’une taille sans précédent, rapporte Courrier international. Cette colonie unique, visible depuis l’espace, mesure 34 mètres de large sur 32 mètres de long, dépassant la taille d’une baleine bleue et ayant environ 300 ans. « Une rare bonne nouvelle dans un océan de mauvaises nouvelles », commente CNN, tandis que New Scientist indique que l’équipe de scientifiques qui s’est rendue sur place pensait d’abord observer l’épave d’un navire.
Cette colonie en bonne santé contraste avec l’état des autres coraux de la région, touchés par le blanchiment, conséquence de la hausse des températures océaniques. Selon CNN, ce corail géant émerveille par son réseau complexe de polypes et ses teintes de violet, jaune, bleu et rouge qui ressortent sur son fond brun. Sa robustesse face aux menaces de surpêche et aux pollutions est tout aussi fascinante, lui conférant une résilience rare.
Avec cette découverte, les chercheurs espèrent renouveler l’intérêt pour la conservation de la biodiversité marine. Ce spécimen extraordinaire « se rapproche de la taille d’une cathédrale », affirme Manu San Félix, un membre de l’expédition. Le corail bat ainsi de loin le précédent record de 2019 aux Samoa américaines, et symbolise un espoir pour les écosystèmes en péril.
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« Florence interdit les boîtes à clés, symbole du surtourisme » (Le Monde, 15 novembre 2024)
Florence s’attaque au surtourisme en interdisant, dès 2025, les boîtes à clés utilisées pour les locations de courte durée, nous apprend Le Monde. Ces dispositifs, symboles de la transformation des centres-villes sous la pression touristique, sont critiqués pour leur contribution au dépeuplement du cœur historique et à la tension sur le logement. « Une réponse à l’exaspération des habitants », souligne la maire Sara Funaro, élue en juin, qui entend préserver le patrimoine et la vie locale de Florence.
Cette interdiction s’inscrit dans le plan « Tourisme soutenable et ville vivable », qui inclut également la régulation des voitures de golf et des nouveaux commerces dans le centre historique. Florence, qui accueillera le G7 Tourisme en novembre, suit l’exemple de villes comme Barcelone et Venise, déjà mobilisées contre les excès du tourisme. En 2023, l’Italie a enregistré un record de 134 millions de visiteurs, un chiffre qui alimente la croissance économique mais exacerbe les tensions sociales.
La lutte contre le tourisme de masse s’étend à d’autres villes italiennes. Venise impose un ticket d’entrée à 5 euros pour limiter les flux, tandis que Pompéi plafonne les visites à 20 000 par jour. À Rome, des habitants mènent des actions symboliques, dénonçant « le bradage de la ville » au profit d’un tourisme aliénant.
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