Au programme cette semaine : un archipel discret en Thaïlande, Halloween à Shanghai, des arbres abattus à Vancouver, plusieurs hommages à Matisse, des petites villes qui font du clic sur Wikipédia… et une obsession délirante au Royaume-Uni ! Pour recevoir cette revue de presse par courriel, abonnez-vous gratuitement à notre newsletter.
« Voyage : en Thaïlande, Koh Yao, l’archipel discret de la mer d’Andaman » (Les Échos, 26 octobre 2024)
Les Échos nous invitent cette semaine à explorer l’archipel préservé de Koh Yao, situé dans la baie de Phang Nga, au sud de la Thaïlande, un endroit qui échappe encore au tourisme de masse. Surnommée la « baie d’Halong thaïe » pour ses paysages spectaculaires de pitons karstiques et sa jungle luxuriante, cette région offre un refuge idyllique loin de l’agitation touristique. « On y est bien loin des alignements d’hôtels internationaux, des full moon parties et des bars qui crachent leurs décibels », décrit le magazine, en évoquant le mode de vie simple et ancestral de ses habitants.
Les îles Koh Yao Noi et Koh Yao Yai, séparées par un chenal étroit, restent fidèles à leur tranquillité avec leurs plages désertes, mangroves et cocoteraies. Loin des grandes infrastructures, on y découvre un mode de vie authentique : les agriculteurs récoltent le caoutchouc aux premières lueurs de l’aube, et les pêcheurs naviguent en long tails pour attraper des calamars.
Pour les voyageurs en quête de luxe discret, certains resorts comme le Six Senses Yao Noi proposent une immersion écologique et respectueuse de l’environnement. Mais Koh Yao préserve un accueil chaleureux et une authenticité que les nouveaux hôtels de luxe devront préserver.
« À Shanghai, la police s’en prend aux déguisements d’Halloween » (Courrier international, 27 octobre 2024)
Alors que le mois d’octobre touche à sa fin, Courrier international rapporte que Shanghai a interdit les déguisements d’Halloween, illustrant la nervosité des autorités chinoises face à la contestation. Cette décision intervient un an après que des costumes lors des célébrations d’Halloween avaient pris une connotation politique, marquant une critique des restrictions strictes imposées par la politique de « zéro Covid ».
Cette année, la police a renforcé le contrôle dans les rues où les déguisements ont été interdits, contraignant certains passants costumés à se démaquiller sur place. C’est notamment le cas dans la célèbre rue Julu, à quelques kilomètres du Bund de Shanghai, la berge des étrangers.
Un étudiant, arrêté pour de simples oreilles de chat, témoigne : « Ils nous ont dit : Tu ne peux pas faire ça cette année, à moins d’aller à Disneyland. » Le gouvernement de Shanghai insiste sur le maintien de l’ordre public, tandis que des événements liés à Halloween sont autorisés uniquement dans des lieux contrôlés, comme Disneyland et Happy Valley.
L’an dernier, les déguisements avaient été utilisés pour exprimer subtilement des revendications, comme des costumes de Winnie l’ourson – personnage interdit pour sa ressemblance supposée avec Xi Jinping – ou d’agents Covid en combinaison de protection. Face à ce qu’ils considèrent comme un nouveau risque de manifestation déguisée, les autorités semblent déterminées à prévenir tout signe de dissidence publique cette année.
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« Au Canada, un parc mythique amputé d’arbres multiséculaires » (Le Monde, 28 octobre 2024)
Le parc Stanley à Vancouver, un havre de verdure emblématique, est en proie à une crise écologique sans précédent, nous rapporte Le Monde. Dévasté par l’arpenteuse de la pruche, un insecte ravageur, le parc voit ses arbres centenaires menacés, une situation aggravée par la sécheresse. Face à cette infestation, la municipalité de Vancouver a pris la décision d’abattre les arbres infectés pour protéger le public, une mesure que contestent fermement les militants de Save Stanley Park. Pour eux, cette approche détruit « la mémoire de la ville » et nuit à la biodiversité.
Les défenseurs du parc pointent également un potentiel conflit d’intérêts, car la société évaluant les dommages est aussi celle chargée des coupes. « Ces coupes empêchent le cycle de la forêt, qui a besoin des arbres morts », dénonce Norman Oberson, membre du groupe de militants. Un cycle naturel que nous avions récemment évoqué dans notre article sur le Sequoia National Park en Californie. Malgré un premier revers juridique, ces derniers ont décidé de poursuivre leur lutte, soutenus par plusieurs scientifiques.
Du côté de la ville, Joe McLeod, responsable des parcs, assure que la sécurité publique prime et que l’abattage est supervisé par un panel d’experts. Le Monde conclut sur la détermination de certains militants à ne pas reculer, même au prix de sacrifices personnels, illustrant l’attachement des citoyens à cet espace naturel unique.
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« Trois expos européennes en hommage à Matisse, 70 ans après sa mort » (Courrier international, 29 octobre 2024)
À l’occasion des 70 ans de la mort d’Henri Matisse, Courrier international visite trois expositions en Europe qui rendent hommage à l’artiste. Pionnier du fauvisme et maître de la couleur, Matisse demeure un symbole majeur de l’art moderne aux côtés de Picasso. « Il n’a cessé de renouveler son art », souligne l’article, marquant le 20e siècle avec des œuvres iconiques comme La Danse et L’Atelier rouge.
À Barcelone, la Fondation Miró explore la relation entre Matisse et Miró. Dans MiróMatisse, Más allá de las imágenes, l’exposition illustre l’inspiration mutuelle entre ces artistes, sans rivalité mais dans un « geste destructeur et la volonté de repartir de zéro ». À Madrid, la Fondation Canal dévoile une facette moins connue de Matisse avec Métamorphoses. Sculptures et dessins, où sont exposées ses sculptures, dont la série Jeannette, une « variation autour d’un buste de jeune femme », passant du réalisme à l’abstraction.
Enfin, la Fondation Beyeler à Bâle propose une « Invitation au voyage » en retraçant les explorations de Matisse à travers 70 œuvres. Inspirée du poème de Baudelaire, cette exposition « tisse le récit d’une quête de lumière » qui mena l’artiste du sud de la France jusqu’à Tahiti, illustrant sa fascination pour la couleur et l’exotisme.
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« Sur Wikipedia, les petites villes font du clic » (Libération, 29 octobre 2024)
Cette semaine également, le journal Libération nous rapporte un phénomène surprenant sur Wikipédia : les petites villes françaises captent plus de clics par habitant que les grandes métropoles. Ainsi, des communes modestes comme Étretat, avec ses célèbres falaises, enregistrent 454 visites par jour sur leur page, bien loin des performances des grandes villes comme Paris. Cette étude démontre que plus une ville est peuplée, moins sa page attire de visiteurs en proportion. En moyenne, une petite ville reçoit 6,4 clics par habitant, contre seulement 2,5 pour les métropoles.
Selon Libération, cette tendance s’explique en partie par l’attrait touristique. Étretat ou des stations de sports d’hiver apparaissent régulièrement en tête des recherches. L’étude mentionne également un « effet Stéphane Bern », les villages promus dans les émissions de l’animateur voyant une forte hausse de leur notoriété.
L’étude observe également un « effet Tour de France » : cinq communes du top 30 des pages Wikipédia les plus consultées ont accueilli la célèbre course, renforçant ainsi leur visibilité. Pour Libération, cette popularité numérique reflète un engouement pour le patrimoine local et les identités régionales, surtout dans les zones éloignées des grands pôles urbains.
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« l’obsession délirante des Britanniques pour les baked beans » (Courrier international, 1er novembre 2024)
Enfin, pour conclure cette revue de presse voyage, Courrier international nous décrit la passion des Britanniques pour les « baked beans »… une véritable institution nationale ! Importée des États-Unis en 1886 par Heinz, cette conserve de haricots blancs à la sauce tomate est devenue un incontournable de la cuisine britannique, à tel point que les Britanniques en consomment aujourd’hui plus de deux millions de boîtes par jour. Cette popularité a même éclipsé les autres légumineuses, au point que, selon le professeur Eric Holub, « c’était la fin des autres haricots ».
Si l’intérêt pour les légumineuses revient avec les tendances alimentaires modernes, le haricot sec, sans sauce sucrée, est prôné pour ses bienfaits en fibres. Des initiatives locales encouragent ainsi la consommation de haricots secs dans les cantines publiques, et des marques comme Bold Bean tentent de redorer leur image en proposant des bocaux chic et des recettes innovantes.
Cependant, les Britanniques restent attachés aux traditions. Courrier international souligne que le succès des baked beans ne faiblit pas, avec une hausse de 1,7 % de leurs ventes en 2023 au Royaume-Uni. Le lancement de productions locales de haricots pourrait également, d’ici à 2026, rendre ces conserves emblématiques « 100% british ».
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