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Parc national de Big Bend : le Texas méconnu

Direction le sud des États-Unis, près du Mexique, pour un road-trip dans le Big Bend National Park. Un voyage grandiose dans les paysages du désert texan.

Le panneau à l'entrée du Big Bend National Park
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Lecture : 8 min

Qui n’a jamais été pris en flagrant délit de rêverie en pensant aux grands parcs nationaux américains ? La nature à perte de vue, des paysages splendides, une faune omniprésente. Les raisons de partir en road-trip aux États-Unis pour découvrir l’un des 61 parcs nationaux américains ne manquent décidément pas. Oui, vous avez bien lu ! Il y a 61 parcs nationaux aux États-Unis. Depuis le Vieux continent, on rêve souvent au Yellowstone ou aux grands parcs de Californie comme le Sequoia National Park.

Dans cet article, je vous emmène à la découverte d’un parc national américain méconnu au Texas : le Big Bend National Park. Perdu au fin fond du Texas, à la frontière avec le Mexique, la visite se mérite. Mais une fois sur place, on ne regrette pas d’avoir englouti les miles pour l’atteindre !

Au milieu des Ranchs du texas, la sensation d’être seul au monde

Il faut dire que j’ai moi-même découvert l’existence de ce parc à l’occasion d’un road-trip estival, pendant lequel j’ai traversé le Texas, le Nouveau-Mexique, l’Oklahoma et la Louisiane. J’avais atterri à Austin, au Texas, l’une des grandes villes les plus proches de l’entrée du parc. Il faudra tout de même prévoir environ 7h de route pour rejoindre le parc de Big Bend !

Mon choix était apparemment le bon. C’est ce qu’on m’a confirmé lors d’un arrêt sur le chemin, à Bandera, la capitale mondiale des cow-boys (à 1h de route de San Antonio). La vendeuse d’un magasin où j’avais fait un stop me l’avait confirmé : « c’est un lieu extraordinaire, j’adore y aller ! ».

La route parait interminable, mais est en même extraordinaire. Pendant des heures, on ne croise quasiment personne, sur ces longues routes rectilignes du Texas. Il faut dire qu’elles ne mènent presque nulle part : la frontière avec le Mexique est quasiment infranchissable, la faute au Rio Grande. Les routes ne sont guère fréquentées que par les propriétaires des ranchs de la régionaux. Même les touristes se font très rares, en ce mois d’août où les températures peuvent être caniculaires.

J’arrive ainsi en fin de journée aux portes du parc national de Big Bend. Les paysages sont extraordinaires, au milieu d’une nature qui s’étend à perte de vue, sans aucune trace humaine à l’horizon. Une sensation difficilement concevable en Europe. Ici, il y a de la place.

J’ai d’autant plus cette sensation étrange d’être seul au monde que… tout est déjà fermé. L’été, où il peut faire très chaud dans le désert texan, les touristes sont peu nombreux et les horaires d’ouverture des Visitor centers sont limités. Premier arrêt : le Visitor center est totalement fermé l’été. Il faut acheter son billet au centre de Panther Junction, au cœur du parc. Deuxième arrêt, là-bas : il est 17h, trop tard, c’est déjà fermé !

Tant pis, je poursuivrais ma route le lendemain. En attendant, je découvre le parc sous la lumière rasante du Soleil qui se couche petit à petit.

Le Leary Ranch, avant d'arriver au Big Bend National Park
La route US385 traverse les ranchs du Texas avant d’arriver au Big Bend National Park

Une nuit en plein désert, sous la protection d’un dinosaure !

Idéalement, la visite de l’immense parc national de Big Bend au Texas nécessite plusieurs jours. J’avais donc cherché un hôtel où loger à proximité immédiate du parc, pour limiter la route. Et aussi pouvoir y être dès les premières lueurs du jour, promesse d’un spectacle mémorable.

Les options sont plutôt limitées, et j’avais trouvé refuge au Paisano Village RV Park & Inn, situé à la sortie du parc national de Big Bend, au milieu de nulle part. Comme son nom l’indique, l’établissement est principalement une aire de camping-cars, mais il y a aussi quelques chambres confortables où dormir.

Le point de repère pour identifier l’hôtel ? Un immense dinosaure métallique à l’entrée de l’hôtel. Mais je vous rassure, au Big Bend National Park, aucune trace de dinosaure : il faut plutôt se méfier des ours et des pumas !

Je ne l’avais pas anticipé, mais un avantage à loger près du parc, et donc en plein désert, c’est que vous pourrez assister à un spectacle magique dans le ciel, la nuit. Il n’y a aucune pollution lumineuse, et une fois la nuit tombée, la Voie lactée dévoile toutes ses splendeurs. Le ciel est maculé d’étoiles. Un spectacle qu’on peut contempler inlassablement dans le désert du Texas.

Un dinosaure au milieu du désert, près du Paisano Village RV Park & Inn
Un dinosaure au milieu du désert ? C’est le repère pour trouver mon hôtel pour la nuit…

Un lever matinal, direction le Santa Elena Canyon

Le lendemain, je me suis réveillé aux premières lueurs de l’aube, prêt à entamer une journée riche en découvertes à travers le parc national de Big Bend, au Texas. Après un détour par le Panther Junction Visitor Center pour acheter mon pass America the Beautiful, je me mets en route vers le Santa Elena Canyon Overlook.

Le conseil de Christophe : Le pass America the Beautiful permet un accès illimité, pendant un an, aux parcs nationaux américains. Il coûte 80$. Le pass est valable pour une voiture entière, peu importe le nombre de passagers. Un must-have !

Attention : aux États-Unis, être dans l’enceinte du parc ne veut pas dire que vous êtes proche de votre destination. Il faut encore bien compter une heure de route pour atteindre ma destination, en essayant de ne pas trop s’arrêter en route. Un défi, quand on voit les paysages que l’on traverse.

Ne me demandez pas pourquoi, j’imaginais le Texas plutôt plat. Le Big Bend National Park me contredit, pour mon plus grand bonheur : la route serpente à travers des paysages montagneux. Les rayons du soleil traversent la brume matinale sur les flancs des montagnes et créent une ambiance magique.

Puis la route se jette sur un grand plateau désertique. Paysage de désolation, au loin duquel se dessine une imposante falaise. Avec à son pied un épais trait verdoyant ! La végétation trahit en effet la présence du Rio Grande, qui marque, avec les falaises, la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Donald Trump n’aurait pas besoin de construire de mur, ici…

Vue sur le Santa Elena Canyon
Le Santa Elena Canyon marque l’impressionnante frontière entre les États-Unis et le Mexique

La prochaine Ascension, vers Chisos Basin

La route du Santa Elena Canyon débouche sur un cul-de-sac (la frontière avec le Mexique, vous ai-je dit). Une courte randonnée était possible, mais le chemin s’était récemment éboulé et n’était plus accessible. Je rebrousse chemin, et poursuis mon aventure en me dirigeant vers Chisos Basin.

Chisos Basin, c’est un autre cœur verdoyant, niché au milieu des montagnes escarpées de Big Bend. Là encore, la route serpente à travers des paysages toujours plus époustouflants, offrant une alternance de points de vue panoramiques sur les vallées désertiques et les sommets environnants. Chaque arrêt sur le bord de la route (on veut s’arrêter à chaque virage !) révélait une nouvelle facette de la beauté sauvage de la région.

À l’arrivée dans les environs de Chisos Basin, des panneaux annoncent la couleur : attention à la présence d’ours et de pumas dans la zone ! À l’amorce des différents sentiers de randonnée qui partent de Chisos Basin, des panneaux rappellent les instructions à suivre, pour éviter de vous retrouver nez-à-nez avec ces animaux.

Je n’aurais pas la chance de voir des ours et des pumas autrement que sur ces panneaux. Mais ce n’est pas très grave : j’en avais déjà pris plein les yeux lors de cette découverte du parc national de Big Bend. Le plus texan des parcs nationaux américains, et peut-être l’un des plus beaux des États-Unis.

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Informations pratiques

  • Le Big Bend National Park se visite idéalement en automne ou en hiver (les températures vont rarement en-dessous des 15°C). Mais c’est aussi à cette époque qu’il y a le plus de monde. L’été, les températures peuvent être caniculaires : les randonnées peuvent être plus difficiles.
  • Comptez 7 à 8h de route depuis Austin ou San Antonio. 9 à 10h de route depuis Dallas ou Houston. Moins de 6h de route depuis El Paso ! Oui, le parc est vraiment isolé. Mais c’est aussi ce qui fait son charme…
  • Comme toujours, consultez le site officiel du National Park Service pour obtenir les toutes dernières informations à jour (alertes, état des routes…).
Le truc en plus de Christophe : Depuis le parc national de Big Bend, vers El Paso, ne manquez pas la FM 170 ou River Road. La route suit la frontière mexicaine, le long du Rio Grande. De Terlingua à Presidio, vous en prendrez plein les yeux !

Cet article a été rédigé sur la base d’un voyage effectué en août 2023.

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