Contrairement au reste de l’Indonésie, Bali possède la particularité d’être encore fortement ancrée dans la culture hindouiste. Alors que les 270 millions d’habitants que compte le pays sont pour la grande majorité musulmans, plus de 90% de la population balinaise se déclare hindouiste. Une particularité locale qui fait des temples de l’île, outre de précieux témoignages de son histoire plurimillénaire, des lieux de culte encore totalement vivants.
Le temple de Gunung Kawi, dans la ville de Tampaksiring située à une quinzaine de kilomètres au nord-est du cœur touristique d’Ubud, figure parmi les plus anciens de l’île et reste à ce jour toujours considéré comme un site sacré d’importance.
Gunung Kawi, une découverte qui se mérite
Le temple se situe dans une petite vallée en contre-bas de la route par laquelle on y accède, perdu au milieu d’une végétation luxuriante, et il faut d’abord descendre un long escalier de marches en pierres irrégulières pour parvenir jusqu’au site.
Passées les premières échoppes qui bordent le chemin, et après s’être acquitté du modeste tarif demandé pour pénétrer dans l’enceinte des lieux, l’œil est agréablement attiré par la merveilleuse vue qu’offrent les rizières en terrasse typiques de cette partie de l’île. Celles-ci restent toutefois moins impressionnantes que leurs voisines de Tegallalang distantes d’à peine quelques kilomètres.
Un complexe cultuel du onzième siècle
La construction du temple aurait débuté aux environs de l’an 1080 par le roi Anak Wungsu, qui souhaitait alors honorer son père Udayana et ses épouses.
Le complexe est composé de dix sanctuaires en tout, appelés en Indonésie des « candis » (prononcer tchanne-di) et qu’on retrouve communément dans le pays. Mais à Gunung Kawi, ils sont taillés à même la roche, malgré leur hauteur de près de 7 mètres, ce qui donne à ce lieu un caractère unique dans son genre.
Bien que leur forme pourrait le laisser penser, les candis n’étaient probablement pas destinés à accueillir les dépouilles ou les cendres des défunts. Il faut plutôt les considérer comme des monuments symboliques qui permettent d’accompagner les rites.
Au milieu d’une nature luxuriante
Les sanctuaires, répartis en trois sections distinctes sur le site, semblent perdus au milieu d’une impressionnante nature tropicale.
En plus de la végétation verdoyante, et comme souvent dans les temples balinais, l’eau joue ici un rôle primordial. Le temple est en effet construit autour de la rivière Pakerisan, et un ingénieux système de canalisations semble avoir été construit pour irriguer les candis.
En les traversant, selon les croyances locales, l’eau s’imprègnerait alors des pouvoirs des dieux qui ont établi leur résidence ici. La rivière Pakerisan se voit ainsi conférer un caractère éminemment sacré, auquel il est difficile de rester insensible durant la découverte des lieux.
Informations pratiques
- À 15 km de route au nord-est d’Ubud (environ 30 minutes de route) et 40 km de Denpasar (environ 1h15 de route).
- Compter entre 30 minutes et 1h de visite pour découvrir tranquillement l’enceinte du temple.
- Ne manquez pas à proximité le temple de Tirta Empul et le point de vue sur les rizières en terrasse de Tegallalang.
Cet article a été rédigé sur la base d’un voyage effectué en août 2014.
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